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Old Friends - Essays in Epistolary Parody, essay(s) by Andrew Lang

LETTER: From Miss Harriet to M. Guy de Maupassant

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LETTER: From Miss Harriet to M. Guy de Maupassant

This note, from one of the English damsels whom M. Guy de Maupassant dislikes so much, is written in such French as the lady could muster. It explains that recurrent mystery, WHY ENGLISHWOMEN ABROAD SMELL OF GUTTA-PERCHA. The reason is not discreditable to our countrywomen, but if M. de Maupassant asks, as he often does, why Englishwomen dress like scarecrows when they are on the Continent, Miss Harriet does not provide the answer.

Miss Pinkerton's, Stratford-atte-Bowe, Mars 12.

Monsieur,--Vous devez me connaitre, quoique je ne vous connais pas le moins du monde. Il m'est defendu de lire vos romans, je ne sais trop pourquoi; mais j'ai bien lu la notice que M. Henry James a consacree, dans le Fortnightly Review, a votre aimable talent. Vous n'aimez pas, a ce qu'il parait, ni "la sale Angleterre" ni les filles de ce pays immonde. Je figure moi-meme dans vos romans (ou moa-meme," car les Anglais, il est convenu, prononcent ce pronom comme le nom d'un oiseau monstrueux et meme prehistorique de New Zealand)--oui, "Miss Harriet" se risque assez souvent dans vos contes assez risques.

Vous avez pose, Monsieur, le sublime probleme, "Comment se prennentelles les demoiselles anglaises pour sentir toujours le caoutchouc?" ("to smell of india-rubber": traduction Henry James). En premier lieu, Monsieur, elles ne "smell of india-rubber" quand elles se trouvent chez elles, dans les bouges infectes qu'on appelle les "stately homes of England." {19} C'est seulement a l'etranger que nous repandons l'odeur saine et rejouissante de caoutchouc. Et pourquoi? Parce que, Monsieur, Miss Harriet tient a son tub--ou tob--la chose est anglaise; c'est permis pourtant a un galant homme d'en prononcer le nom comme il veut, ou comme il peut

Or, quand elle voyage, Miss Harriet trouve, assez souvent, que le "tub" est une institution tout-a-fait inconnue a ses hotes. Que fait-elle donc? Elle porte dans sa malle un tub de caoutchouc, "patent compressible india-rubber tub!" Inutile a dire que ses vetements se trouvent impregnes du "smell of india-rubber." Voici, Monsieur, la solution naturelle, et meme fort louable, d'une question qui est faite pour desesperer les savants de la France!

Vous, Monsieur, qui etes un styliste accompli, veuillez bien me pardonner les torts que je viens de faire a la belle langue francaise. Dame, on fait ce qu'on peut (comme on dit dans les romans policiers) pour etre intelligible a un ecrivain si celebre, qui ne lit couramment, peut-etre, l'idiome barbare et malsonnant de la sale Angleterre. M. Paul Bourget lui-meme ne lit plus le Grec. Non omnia possumus omnes.

Agreez, Monsieur, mes sentiments les plus distingues.

MISS HARRIET.

 

{19} Non, Monsieur, je ne cite ni "Woodsworth" ni "le vieux Williams." _

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